Depuis quelques semaines, ça s’agite dans les garages, ça discute fort dans les clubs, et même dans les bourses d’échanges entre deux reniflards. L’objet du débat ? La nouvelle vignette FFVE pour les véhicules de collection. Officiellement, une manière d’identifier nos chères anciennes, de montrer fièrement notre appartenance à la grande famille des gardiens du patrimoine roulant. Officieusement… une petite pastille de plus à coller sur un pare-brise déjà bien chargé entre contrôle technique et autres souvenirs de rallye.
Soyons honnêtes : sur le papier, l’idée n’est pas mauvaise. Une vignette qui permet d’identifier facilement un véhicule de collection, qui rappelle que notre passion s’inscrit dans une démarche de préservation historique, ça peut avoir du sens. C’est une reconnaissance, presque un badge d’honneur. Et si cela peut aider lors de contrôles routiers ou de restrictions de circulation en ZFE, pourquoi pas !
Mais voilà… nous sommes collectionneurs de véhicules anciens, pas collectionneurs de stickers.
Entre symbole et réalité
Car une fois l’enthousiasme retombé, les questions arrivent :
- Pourquoi une vignette supplémentaire alors que la mention “véhicule de collection” figure déjà sur la carte grise ?
- Va-t-elle réellement alléger les contraintes administratives ?
- Est-ce une vraie protection dans les ZFE ou juste un symbole à 15 euros ?
- Et surtout : à quand la reconnaissance officielle et durable de nos véhicules comme patrimoine culturel, et pas seulement décor de salon rétro ?
Certains se réjouissent de pouvoir coller cette vignette comme une médaille sur leur 2cv de 1956 ou leur Méhari de 1975. D’autres, plus sceptiques, y voient surtout une énième démarche à accomplir, avec le risque qu’un jour, “pas de vignette = pas de sortie”. L’histoire nous a déjà montrée que ce qui commence comme un geste volontaire devient parfois une obligation…
Le risque de la dérive
Attention : ne crachons pas dans le carbu. La FFVE œuvre depuis longtemps pour préserver nos droits, et sans elle, bien des véhicules seraient déjà cloués au garage. Mais à force de vouloir rassurer les autorités, on risque de perdre de vue la spontanéité, la liberté, l’authenticité qui font de notre passion quelque chose de vivant.
Ce n’est pas une vignette qui fait l’histoire d’une voiture, mais les kilomètres parcourus, les mains qui l’ont restaurée, les souvenirs partagés autour d’elle.
Et demain ?
Alors, faut-il la coller ?
Oui, si vous y voyez un geste de reconnaissance et si cela peut faciliter vos trajets dans certaines zones urbaines.
Non, si vous craignez une dérive vers une uniformisation ou une contrainte supplémentaire.
Mais peut-être que le vrai débat est ailleurs : et si cette vignette était l’occasion de réclamer plus ?
- Une vraie exemption pérenne de restriction en ZFE
- Une mise en valeur officielle du rôle patrimonial des véhicules anciens
- Une simplification des démarches administratives
- Une place renforcée pour nos véhicules dans les événements culturels
À vous de jouer !
👉 Et vous, chers passionnés, qu’en pensez-vous ?
- Êtes-vous team “vignette fièrement apposée sur le pare-brise” ?
- Ou plutôt “ma voiture parle d’elle-même, pas besoin d’autocollants” ?
- Craignez-vous une dérive réglementaire, ou au contraire y voyez-vous un pas positif vers la reconnaissance de notre passion ?
Partagez vos avis, expériences et anecdotes. Le débat est ouvert… et nos moteurs aussi. 🚗💬
On se retrouve au prochain rassemblement, vignette ou pas. Ce qui compte, c’est que ça tourne encore. 🔧💓
