La 2CV à l’export : une ambassadrice française à travers le monde

Si la Citroën 2CV incarne l’automobile populaire française par excellence, son succès ne s’est pas limité aux frontières hexagonales. Dès les années 1950, la « Deudeuche » a conquis les marchés internationaux, s’adaptant aux spécificités de chaque région avec une remarquable polyvalence.

L’aventure industrielle internationale débute avec l’ouverture d’usines de production hors de France. La Belgique, à Forest près de Bruxelles, produit la 2CV dès 1954, suivie par l’Espagne à Vigo en 1959, puis le Portugal à Mangualde en 1988. Cette délocalisation stratégique permettait de contourner les barrières douanières et de répondre à une demande croissante. Chaque site développait parfois ses propres variantes, comme la version espagnole qui proposait des motorisations et des finitions spécifiques au marché ibérique.

Dans les pays en développement, la 2CV trouvait une seconde jeunesse grâce à sa robustesse et sa facilité d’entretien. En Afrique, elle devenait le véhicule privilégié des médecins de brousse, des enseignants et des fonctionnaires, capable d’affronter des pistes défoncées que d’autres voitures ne pouvaient emprunter. Sa suspension légendaire et sa garde au sol généreuse en faisaient une véritable routière tout-terrain sans en avoir les prétentions.

Le Moyen-Orient représentait également un marché important. En Iran notamment, la 2CV était assemblée localement et circulait massivement avant la révolution de 1979. Les conditions climatiques extrêmes testaient la fiabilité du refroidissement par air, qui excellait sous les chaleurs caniculaires où les systèmes à liquide traditionnels montraient leurs limites.

Aujourd’hui encore, des communautés de passionnés entretiennent ce patrimoine sur tous les continents, perpétuant l’héritage d’une voiture française devenue citoyenne du monde.

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